mardi 22 décembre 2009

marocco









Maroc






Le Maroc, officiellement le Royaume du Maroc (en arabe : المملكة المغربية) est un pays situé dans le nord-ouest de l’Afrique et faisant partie du Maghreb. Sa capitale est Rabat. Ce pays est bordé par l’océan Atlantique à l’ouest, par l’Espagne, le détroit de Gibraltar et la mer Méditerranée au nord, par l’Algérie à l’est, et de facto au sud par la Mauritanie au-delà du Sahara occidental contesté.Le Maroc a pour régime politique une monarchie constitutionnelle dont le souverain actuel est Mohammed VI, c'est l'une des plus vieilles monarchies au monde.Le Maroc est membre de plusieurs organisations dont l’Union du Maghreb arabe, la Francophonie, et l’Organisation de la conférence islamique. Le Maroc est le seul pays africain qui ne fait pas partie de l'Union Africaine, mais il cherche à consolider ses relations avec l'Union européenne. En 1987, le Maroc a tenté, sans succès, d'adhérer à la CEE, et s'est vu octroyer en 2008 un « statut avancé » auprès de l'UE 5. Le 15 mai 2009, il a rejoint le Centre Nord-Sud du Conseil de l'Europe6.En juin 2004, en reconnaissance des liens étroits qui unissent les deux pays et en appréciation du soutien résolu du Maroc à la guerre contre le terrorisme, le président des États-Unis désigna le Maroc comme l'un des alliés majeurs hors-OTAN7.Selon l'historien Bernard Lugan, entre autres, l'attrait des richesses provenant du commerce du Sud (Sahara) vers le Nord (l'Occident) va attirer les convoitises de diverses tribus avec pour ville carrefour Marrakech (la porte du désert) qui deviendra naturellement la capitale de diverses dynasties en particulier celles venant du Sud (Almoravides, Almohades, Saadiens); c'est la raison pour laquelle, toute l'histoire du Maroc (des Idrissides aux Alaouites) fut marquée par le commerce des richesses du Sud vers le Nord. L'histoire et l'origine du Maroc furent, sont et seront marquées par le lien avec le Sahara8.Sommaire[masquer]• 1 Toponymie • 2 Histoire o 2.1 Préambule : Fondation du Maroc o 2.2 Préhistoire et protohistoire o 2.3 Le Maroc antique o 2.4 Atlantes et Atlantide o 2.5 Rôles des Tribus au cours de l'histoire du pays o 2.6 De la conquête arabe aux troubles anarchiques o 2.7 Royaume des Berghouata (entre le VIII et le XII ème siècle) o 2.8 Incursions d'autres tribus Zénètes o 2.9 Dynastie almoravide o 2.10 Dynastie almohade o 2.11 Dynastie des Mérinides o 2.12 L'arrivée des Andalous et des Moriscos (morisques) o 2.13 Dynastie des Saadiens o 2.14 Dynastie des Alaouites o 2.15 Le Maroc au cours des croisades • 3 Géographie o 3.1 Géographie physique o 3.2 Frontières terrestres o 3.3 Climat o 3.4 L'Environnement o 3.5 Géographie humaine  3.5.1 Subdivisions  3.5.2 Villes principales • 4 Économie o 4.1 Atouts et points forts o 4.2 Chômage o 4.3 Le chanvre o 4.4 Tourisme o 4.5 Transport o 4.6 Opérateurs de télécommunications o 4.7 Télécommunications • 5 Politique o 5.1 Droit des femmes o 5.2 Organisations internationales et régionales o 5.3 Rangs internationaux o 5.4 Défis du Maroc du XXIe siècle  5.4.1 Intégrité territoriale  5.4.2 Terrorisme • 6 Armée et police o 6.1 Forces armées royales  6.1.1 Composition  6.1.2 Gendarmerie royale  6.1.3 Garde royale o 6.2 Forces auxiliaires marocaines o 6.3 La Sûreté Nationale o 6.4 Services secrets marocains  6.4.1 Sous la tutelle du ministère de l'intérieur  6.4.2 Sous la tutelle du ministère de la défense • 7 Culture(s) et Population(s) o 7.1 Médias  7.1.1 Chaînes et Radios  7.1.2 Publics  7.1.3 Liberté de la presse o 7.2 Langues  7.2.1 Arabe  7.2.2 Darija  7.2.3 Tamazight (berbère)  7.2.4 Français et autres langues o 7.3 Démographie o 7.4 Émigration o 7.5 Gastronomie o 7.6 Musique o 7.7 Cinéma o 7.8 Littérature o 7.9 Religion o 7.10 Sport • 8 Monuments et lieux remarquables • 9 Codes • 10 Voir aussi o 10.1 Notes, sources et références o 10.2 Liens internes o 10.3 Liens externes  10.3.1 Cartes repères  10.3.2 Antiquité et Préhistoire  10.3.3 Les différents groupes berbères du Maroc et du Maghreb  10.3.4 Fondation du Maroc  10.3.5 Islamisation du Maghreb et du Maroc  10.3.6 Dynasties musulmanes  10.3.7 Histoire du Maroc  10.3.8 Espagne mauresque et Maroc  10.3.9 autres références
ToponymieLe Maroc se dit en berbère lmruk (ⵍⵎⵔⵓⴽ en tifinagh, dérive de la prononciation "Amur n'wakuc" (pays de dieu en tamazight) et ce qui a donné aussi le nom de Marrakech.Le Maroc se dit en arabe al-Maghrib (المغرب), ce qui signifie « le couchant » ou « l’Occident9 » (littéralement : « le Maghreb »).Le même mot, en arabe, désigne aussi le Maghreb au sens large10 ; aussi, lorsqu'il est nécessaire de préciser, on nomme le Maroc al-Maghrib al-’aqṣaą (المغرب الاقصى), ce qui signifie « le Couchant lointain » ou « l’Extrême-Occident », et on désigne le Maghreb par al-Maghrib al-°arabiy (المغرب العربي), soit « l'Occident arabe ».Le nom français Maroc dérive quant à lui de la prononciation espagnole de Marrakech, Marruecos, ville du centre du pays fondée en 1062 et qui fut la capitale de trois dynasties (celle des Almoravides, des Almohades et des Saadiens). De cette prononciation dérive également Marrocos (en portugais), Marocko (en suédois), Morocco (en anglais), et Marokko (en allemand, norvégien et néerlandais), les Persans l’appelant eux Marakech. Les Turcs l’appellent Fas qui vient de l’ancienne capitale du Maroc sous la dynastie alaouite (avant 1912), Fès. Dans l’Antiquité, les Grecs appelaient les habitants de la région les Maurusiens. À partir de cette appellation, la région composée du Maroc et de l'Algérie occidentale sera connue sous le nom de Maurétanie (à ne pas confondre avec la Mauritanie). La région sera par la suite divisée en deux Maurétanies provinces par les Romains: la Maurétanie Tingitane avec Volubilis pour capitale (ancienne cité berbère de Oulil) et la Maurétanie Césarienne avec Cesarea (Tipaza) pour capitale (centre et ouest de l'Algérie). Le Maroc est le pays où les grecs anciens situaient le mythique jardin des Hespérides.Le Maroc sera connu sous le nom de Royaume de Marrakech sous les 3 dynasties qui choisiront cette ville comme capitale, puis sous le nom de Royaume de Fès sous les dynasties qui choisiront Fès comme capitale. Lorsque les Alaouites changeront de capitale et quitteront Fès, le Maroc sera aussi connu sous le nom d'Empire chérifien et cela jusqu'à l'indépendance du pays en 1956. À l'indépendance, le pays prend le nom officiel de Royaume du Maroc et le sultan Mohamed ben Youssef en devient le roi sous le nom de Mohamed V.HistoireMonnaie Idrisside année 840, marque de la création d'un étatLa fondation du Maroc, pays se considérant arabo-berbéro-afro-musulman, se fait avec les Idrissides qui allièrent à leur cause diverses tribus arabo-berbéro-afro-musulmanes contrôlant des petits royaumes ou territoires indépendants de tout pouvoir central. Au fur et à mesure des alliances, les Idrissides vont étendre leur influence territoriale avec des populations autochtones et lancer les bases de l'organisation d'un état constitué (Makhzen) reprises par les dynasties suivantes. Si les Idrissides vont commencer à dessiner les bases le l'état et des frontières de l'actuel Maroc ce sont les Almoravides qui en créant leur capitale Marrakech donneront au pays son nom (le nom Maroc est due à déformation linguistique française de Marrakech); ils consolideront et élargiront l'œuvre débutante et fragile des Idrissides ; les dynasties suivantes hériteront de l'expérience étatique précédente.Même si d'autres civilisations du bassin méditerranéen (Rome, Carthage etc..) ont enrichi l'histoire du pays et même, si des populations de l'actuel Maroc vont participer à l'essor de ces civilisations, les historiens du Maroc les considèrent comme appartenant à des puissances étrangères, de surcroît non musulmanes, point important dans la définition du pays.À partir des Idrissides, les dynasties qui suivirent et qui durent, elles aussi, établir des alliances avec des tribus de l'actuel Maroc, seront considérées comme marocaines par les historiens.A l'époque des Idrissides, le Maroc s'appelle le Royaume de Fez.A propos du Maroc, le terme Empire est parfois utilisé car par définition, un empire est un ensemble d'états ou de royaumes (voir les différentes cartes du Maroc). Ceci explique l'appellation « villes impériales » utilisée encore de nos jours pour qualifier les villes de Fès, Marrakech, Meknès et Rabat11.Lorsque le Maroc se fonde, le reste du Maghreb est éclaté sous forme de royaumes ou territoires indépendants, parfois concurrents ou en guerre, sans pouvoir central c'est-à-dire non organisés en état dirigé par des populations autochtones.L'organisation en état organisé permit aux Saadiens et aux Alaouites de s'opposer à l'avancée ottomane qui s'arrêta à la Moulouya et qui s'étendait sur une grande partie des autres pays arabes actuels.Des désaccords apparues au début du 20e siècle dans la famille Alaouite et dans le Makhzen plus gobalement suite à des problèmes de gestion du pays, créèrent une période d'instabilité (comme le Maroc en connut dans le passé)dont vont profiter plusieurs puissances coloniales (Allemagne, Angleterre, Espagne, France) pour essayer de s'emparer du pays qui possède entre autres une position géostratégique intéressante, à la veille de la première guerre mondiale. Après bien des tractations houleuses et secrètes qui faillirent déclencher dès 1912 la première guerre mondiale, le Maroc fut partagé entre la France et l'Espagne.Références en liens externesPréhistoire et protohistoireLes premières traces d'une présence d'hominidés sur le territoire marocain datent d'environ 700 000 ans. De cette période dite acheuléenne, on a retrouvé un certain nombre d'outils, notamment dans la plaine de la Chaouïa et plus précisément à proximité immédiate de l'agglomération casablancaise. Outre l'outillage, on a découvert un certain nombre de fragments humains notamment dans les carrières Thomas, près de Casablanca (mandibules, maxillaires et fragments crâniens d'Homo erectus)12.De l'époque moustérienne (120 000 à 40 000 ans BP), le site le plus explicite est celui de Jbel Irhoud situé à mi-chemin entre les villes modernes de Marrakech et de Safi et où ont été découverts deux crânes d'hominidés, des outils associés à l'industrie levalloiso-moustérienne ainsi que d'importants restes d'animaux aujourd'hui disparus.Extension de la culture ibéromaurisienneL'époque atérienne (60 à 40 000 ans BP13) a apporté son lot d'outils pédonculés retrouvés dans de nombreuses grottes situées sur le littoral atlantique (Dar Soltane 2)14. Néanmoins cette période a surtout été marquée par de profonds bouleversements climatiques ayant entrainé une désertification sans précédent du territoire marocain ainsi que la raréfaction voire la disparition d'un grand nombre d'espèces animales et végétales. Cette dynamique a cependant été contrecarrée par le rempart naturel que constitue la chaîne de l'Atlas, que ce soit au Maroc ou dans le reste du Maghreb.L'arrivée d'Homo sapiens au Maghreb avant l'Épipaléolithique a été démontrée puisque les industries atériennes ne sont pas l'œuvre de l'homme de Néandertal, dont l'aire de répartition est exclusivement eurasiatique, mais bel et bien d'Homo sapiens présentant des caractéristiques archaïques.Il y a environ 21 000 ans, la civilisation ibéromaurusienne voit le jour. Elle se caractérise par des rites funéraires plutôt évolués et par un raffinement de l'outillage utilisé. Néanmoins, il n'est pas encore question d'agriculture. La grotte de Taforalt dans la région d'Oujda correspond au plus grand gisement de l'époque.Cette civilisation se maintient et se répand sur l'ensemble du Maghreb avant de se métisser progressivement vers le neuvième millénaire avant notre ère avec les populations capsiennes, ancêtres des Berbères modernes. Les premiers éléments découverts correspondant à cette période (Néolithique) datent d'environ 6 000 ans. Ceux-ci témoignent d'une sédentarisation déjà avancée ainsi que d'une maîtrise relative des techniques agricoles.Le Maroc antiqueBassins à mosaïques à VolubilisÀ partir des années - 3 000 se développe au Maroc la culture campaniforme. Dès lors le Maroc entre dans l'âge du bronze et on assiste à la diffusion d'une céramique noire spécifique dont la présence est attestée dans un certain nombre de sépultures de la région rifaine.À partir du XIe siècle av. J.-C., les hardis commerçants Phéniciens atteignent les côtes marocaines et notamment la côte atlantique. Ils fondèrent de nombreux comptoirs qui serviront de bases à de nombreuses cités romaines puis arabes (dont les principaux furent Tingis et Lixus, actuelles Tanger et Larache). Au passage, c'est à cette période déjà que l'on date les toutes premières installation de populations juives au MarocL'autonomie progressive de Carthage profitera aux comptoirs fondés sur les côtes marocaines dans la mesure où ils seront davantage mis en valeur du fait de la proximité relative avec la capitale. L'influence punique se fit grandement sentir auprès des populations indigènes dont l'organisation s'améliore parallèlement. Ainsi les tribus berbères se fédèrent progressivement, fondant des royaumes cohérents dont le premier sera le royaume de Maurétanie d'abord confiné dans le nord de l'actuel Maroc.Du fait du soutien apporté par la Maurétanie à l'Empire Romain lors de la destruction de Carthage, il se nouera une étroite amitié entre les deux entités (d'où l'éviction du chef numide Jugurtha). Lors d'une invitation de Ptolémée de Maurétanie à Rome, ce dernier est assassiné par l'empereur Caligula ce qui entrainera après deux années de troubles une annexion de la Maurétanie (42 ap J.-C.) que l'on désignera dès lors sous le nom de Maurétanie Tingitane. Là encore, seul le nord de l'actuel territoire marocain est effectivement sous contrôle romain, le reste du territoire demeurant berbère. Ils fonderont la prospère cité de Volubilis (non loin de l'actuelle Meknès véritable emblème de cette période. Néanmoins la capitale administrative demeurera Tingis, future Tanger. Durant toute cette période il sera laissé une grande autonomie aux différentes tribus mais la constante pression des tribus méridionales aura progressivement raison de la Maurétanie Tingitane puisqu'au IIIe siècle elle en sera réduite à la côte nord et à Sala (actuelle Salé).En 429, des tribus Vandales traversent le Détroit de Gibraltar mais dans leur imperturbable course vers ce qui demeurait de la mythique Carthage, ils ne contrôleront guère que le littoral méditerranéen, se désintéressant de l'intérieur des terres. Un siècle plus tard, les Byzantins, désireux d'anéantir le royaume vandale pacifieront le nord du territoire, désenclavant par la même occasion les tribus berbères du reste du pays.Atlantes et AtlantideCette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !Références en liens externesRôles des Tribus au cours de l'histoire du paysComme dans l'histoire de très nombreuses nations à travers le monde, aucune dynastie marocaine (des Idissides aux Alaouites) ne pourra s'imposer par elle-même. Toutes devront, pour étendre et asseoir leur influence géographique sur des périodes plus moins longues, passer des alliances (intéressées, religieuses, maritales, forcées, pacifiques ou négociées) avec les différentes autres tribus musulmanes et parfois juives du pays. L'islam sera le principal ciment entre les différentes tribues arabo-afro-berbères qui composent le royaume mais ses interprétations feront naitre des conflits. Le fait que certaines dynasties se soient réclamées chérifiennes ne sera pas un atout suffisant à leur persistance.Le Maroc restera longtemps un pays fortement tribal cela même après l'indépendance du pays en 1956. C'est la raison pour laquelle, de nos jours encore, les représentants des différentes tribus du pays continue à réitérer leur allégeance au Roi au cours de la fête annuelle du Trône. Compte tenu des dissensions familiales et des luttes de pouvoir au sein des différentes dynasties marocaines successives tous les membres (sans exception) de la famille royale sont également tenues de prêter allégeance au Roi. Au cours de cette fête (reliant le Peuple au Roi et le Roi au Peuple), les représentants des tribus crient à 3 reprises "NAAM A SIDI" que l'on peut traduire en français par « À vos ordres ou à votre service votre Majesté ». L'aspect tribal du Maroc actuel va en s'effaçant en particulier dans les grandes villes.Cette fête du Trône a pour but de souder et de rappeler le lien entre le monarque et le peuple en particulier à des moments difficiles de l'histoire du pays.De la conquête arabe aux troubles anarchiquesVue de la cour centrale de la Mosquée QuaraouiyineEn 649, débute la conquête du Maghreb par les troupes arabes. C'est 35 ans plus tard que ces troupes pénètrent véritablement dans le territoire marocain. Les tribus berbères installées aussi bien dans les contreforts montagneux de l'Atlas et du Rif que dans les fertiles plaines atlantiques soutiendront dans un premier temps les Byzantins installés sur les côtes méditerranéennes qu'ils préféreront aux Arabes notamment à cause d'erreurs diplomatiques. La destruction des installations byzantines aux alentours de l'an 700 aura finalement raison de la résistance berbère qui se convertira dès lors à l'islam apporté par les conquérants arabes. Les berbères du Maroc étaient alors très faiblement christianisés tandis que les populations juives ne se convertirent que très faiblement à l'islam. Par ailleurs, l'islam ne sera dès lors plus jamais contesté au Maroc, contrairement à ce qui a pu se passer en Algérie ou en Tunisie. D'autre part, l'année 708 correspond à l'intégration du Maroc au sein de l'empire des Omeyyades. Dans le sillage des succès marocains, les armées arabes traverseront le détroit de Gibraltar sous le commandement de Tariq ibn Ziyad et atteindront la Navarre dès 715.En 740, les tribus berbères adoptent le kharijisme jugé plus proche des principes de "démocratie tribale" que la doctrine omeyyade. Le califat qui refuse cette hérésie se replie, fragilisé depuis Damas par l'irrésistible ascension des Abbassides. Le Maroc connait l'anarchie.L'histoire des Idrissides est indissociable de la personne d'Idriss Ier, descendant d'Ali et de Fatima, gendre et fille du prophète Mahomet, qui fuyant les massacres dont était victime son entourage et sa famille vint se réfugier dans le Moyen Atlas, à Volubilis, ancienne cité romaine déchue. Obtenant l'aval des tribus locales, il fonda en 789 la ville de Fès dans la plaine du Saïss dont il fit la capitale de son nouveau royaume, le Maroc, proclamé en 791. Assassiné par un envoyé du calife Haroun ar-Rachid, son fils Idris II lui succède après une régence. Il étend sa capitale ainsi que son royaume et avance au-delà de Tlemcen, pris par son père dès 789 et assujettit de nombreuses tribus Zenata. Son successeur Mohammed fera construire la prestigieuse mosquée Quaraouiyine, une des toutes premières universités de l'Histoire. À cette période, Fès devient un des principaux centres intellectuels du monde arabe et attire d'éminents scientifiques et théologiens. Le royaume du Maroc étend régulièrement ses frontières mais se retrouve menacé par la puissante dynastie des Fatimides à l'est. Indiqués califes de Cordoue au début du Xe siècle, les Idrissides subiront également au nord la pression des Omeyyades. En 985, les Fatimides et leurs vassaux d'Algérie poussent les Idrissides à se réfugier en Andalousie.Dès le milieu du Xe siècle, l'affaiblissement des Idrissides du fait non seulement des pressions externes mais surtout des dissensions internes entraine un regain d'activité des grandes tribus berbères qui fondent et conquièrent de nombreuses cités. Les états de Sijilmassa dans le sud et de Nekor dans le nord se maintiennent et gagnent de l'ampleur durant cette période.Références aussi en liens externesRoyaume des Berghouata (entre le VIII et le XII ème siècle)Cette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !• Référence : Berghrouata Encyclopédie Britannica en Anglais • voir aussi liens externes Incursions d'autres tribus ZénètesArticles détaillés : Maghraouas, Banou Ifren et Meknassa.La mosquée fut bâtie par les Banou Ifrens à Salé, puis rénovée à plusieurs reprises par la suiteVers 954 et selon Ibn Khaldoun, trois grandes confédérations tribales zénètes 15 s'emparent de plusieurs villes et régions du Maghreb el Aksa (appellation arabe du Maroc), à savoir Fès, Oujda (fondée en 994 par le maghraoua Ziri Ibn Attia, Salé (fondée au cours du Xe siècle par les Banou Ifrens, Sijilmassa, ou encore les régions du Souss et du Haouz, et ce consécutivement à l'affaiblissement de la dynastie arabe chérifienne des Idrissides.Pendant la conquête, les points de vue des Maghraouas, Banou Ifrens et Meknassas divergèrent provoquant une instabilité sur l'ensemble du territoire. Les diverses tribus maghraouas étaient tantôt alliées aux Omeyyades tantôt aux Fatimides. Les Banou Ifrens demeurèrent réfractaires à toute alliance avec les puissances arabesLes Fatimides profitent de ces divisions entre les 3 tribus zénètes et envoient les Zirides de l'Ifriqiya pour conquérir le Maghreb el Aksa (le Maroc actuel). Le ziride nommé Ziri ibn Menad réussit à conquérir une parte du Maroc actuel. En 971, son fils Bologhine ibn Ziri affirme sa souveraineté sur la majorité des villes importantes. Durant cette période, les Berghouatas (confédération tribale masmouda et sanhadja) seront donc attaqués par les Zirides. Les Maghraouas demandent l'aide des Omeyades. Ces derniers acceptent enfin d'aider les Zénètes à reconquérir les territoires, en particulier ceux des Maghraouas de l'ouest du Maghreb. Bologhine ibn Ziri est contraint de reculer devant l'armée omeyade venue d'Andalousie par voie maritime et qui s'installe à Ceuta16. Par la suite, Ziri Ibn Attia des Maghraouas entre en conflit avec les chefs des Banou Ifrens et des Meknassas. Une lutte au pouvoir sera acharnée entre les fractions zénètes. Les Banou Ifrens attaquent les Berghouata et prennent plusieurs fois Fès, place forte maghraoua. Ces derniers rétabliront finalement l'équilibre du Maghreb el Aksa17. Le règne des 3 tribus zénètes s'achèvera par l'arrivée des Hilaliens et des Almoravides vers le XIe siècle en 1059. Les Zénètes seront évincés par les Almoravides du Maghreb el Aksa 18. De tout temps, les Zénètes étaient seuls maitres des routes et du commerce dans la région. Cette période est caractérisée par une certaine prépondérance des pratiques démocratiques tribales, comme ce fut déjà le cas deux siècles auparavant lors des révoltes kharijites19. Les Zénètes ont démontré par leur histoire qu'ils pouvaient négocier avec toutes les tribus au Maghreb. Plusieurs alliances et traités ont été élaborés pendant cette période. La construction s'est développée et plusieurs villes ont connu un véritable essor (construction de mosquée20, de kalaâ, ksours, etc). En 1068, les trois "dynasties" chutent tant à cause du zèle manifeste de certains chefs que du fait de leur détermination à se lancer dans des guerres saintes21.Références aussi en liens externesDynastie almoravideConquêtes almoravides (XIe siècle), au début de leur pénétrationArticle détaillé : Almoravides.Alors que le "Maroc utile" est en proie aux convoitises des entités politiques voisines ainsi qu'aux déchirements internes, trois grandes tribus berbères se partagent les régions sahariennes. Les Lemtouna, Massoufa et Goddala (ou Gadala, lointains descendants des antiques Gétules), tous trois membres de la confédération Sanhadja et islamisés deux siècles et demi plus tôt, guerroient et vagabondent régulièrement en direction du sud où ils menacent l'empire du Ghana et d'autres états soudanais. De la tribu Lemtouna, l'émir Yahya Ibn Ibrahim se rend vers 1035 accomplir le pèlerinage à La Mecque. Là bas, il prend conscience de la nécessité de parfaire l'islam de ses congénères des régions de l'Adrar. En halte à Kairouan, il tente pour cela d'obtenir un appui logistique de la part d'éminences religieuses locales, mais sans résultat. Ce sera dans la région de Taroudant qu'un dénommé Ou Agg ben Zellou lui indiqua l'existence d'un prédicateur dans le désert, un certain Abdallah Ibn Yasin. Yahya Ibn Ibrahim et Abdallah Ibn Yasin s'en retournèrent donc tous deux dans l'Adrar convertir les Djoudala (tribu des Lemtouna) au malékisme puritain. Si au départ leurs enseignements sont plutôt bien accueillis, leur austérité et leurs méthodes radicales (instruments de musique et habits de couleurs vives bannis) finirent par lasser. Yahya Ibn Ibrahim et Abdallah Ibn Yasin errèrent donc dans le désert et s'en allèrent donc fonder un ribat sur l'île de Tidra entre la baie du Lévrier et le cap Timiris. Là ils conceptualisèrent une véritable doctrine qui leur valut le nom d'Almoravides (de Al-murabitun, المرابطون), les gens du ribat.Le climat d'exaltation mystique qui régnait au couvent militaire attira de nombreux fidèles de toutes les contrées du Sahara occidental et même au-delà. De 1042 à 1052, les Almoravides conquièrent tout le Sahara occidental et tournent leurs regard vers le nord. Yahya Ibn Ibrahim fut tué et remplacé par Abu Bakr Ibn Omar. Dès lors l'expansion des Almoravides est irrésistible. Aoudaghost, place forte de l'empire du Ghana et importante étape du commerce transaharien est prise et détruite. L'année suivante, c'est au tour de Sijilmassa de céder à la pression almoravide et de voir ses maîtres Zénètes impitoyablement exterminés. La même année (1056), Taroudant et le Souss entier se rendent aux envahisseurs. Les Almoravides n'ont alors qu'une idée : soumettre les plaines fertiles du Maroc utile et les intrépides tribus de l'Atlas. Néanmoins, les combats contre les hérétiques Berghouata s'éternisent et s'avèrent plus ardus que prévu. Yahya Ibn Ibrahim est même mortellement blessé et inhumé sur un des affluents du Bou Regreg. Abou Bakr doit alors se rendre à nouveau dans le désert pour mettre fin à des luttes intestines et il confie alors le commandement des terres septentrionales nouvellement conquises à son cousin, un certain Youssef Ibn Tachfin. En 1072, ce dernier empêche le retour d'Abou Bakr et fait dès lors de Marrakech, fondée deux ans plus tôt, sa capitale. La rigueur morale de ces "Voilés" et leur attachement aux valeurs de l'islam attira les nombreux déçus des années du climat d'anarchie ambiant et Youssef Ibn Tachfin constitua sans mal une armée de 20 000 hommes qu'il arma d'arbalètes. Toutefois, la soumission des intrépides tribus Zénètes ne fut pas des plus aisées. Ces derniers se rallièrent même ponctuellement aux élites bourgeoises de Fès et de Tétouan, bien décidées à repousser ces tribus dont le puritanisme était aux antipodes des aspirations de raffinement et de luxe qu'ils avaient importé d'Andalousie. Des villes du nord, Meknès tomba la première, puis ce fut au tour de Fès (1060 ou 1061), des villes du Rif, de Tlemcen (1069) et enfin d'Oujda (1081). Tanger et Ceuta, fiefs de la dynastie hammudite de Malaga ne cédèrent que vers 1084 après un éprouvant siège et subirent de terribles supplices. À l'est, les Almoravides avancèrent jusqu'à Alger (Ténès et Oran furent gagnées en 1082).Tombeau du célèbre prince et poète Al Mutamid Ibn Abbad, condamné à finir sa vie dans une prison d'Aghmat au sud de MarrakechAlors que dans la brillante Andalousie, les princes musulmans subissaient les premiers revers face aux chrétiens ligués autour de la personne d'Alphonse VI, les extraordinaires prouesses militaires de ces "Voilés" aux mœurs rigides résonnent comme une bénédiction. Al-Muttawakil de la Taifa de Badajoz fait appel aux Almoravides dès 1079. En 1082, c'est au tour d'Al Mutamid Ibn Abbad de solliciter les maîtres du Maroc. En 1086, pour répondre à ces appels et pour enrayer la "décadence" civilisationelle d'Al-andalus (arts florissants, consommation de vin ...), Youssef Ibn Tachfin fait embarquer de Ceuta la bagatelle de 7000 cavaliers et 12 000 fantassins. Rapidement, les rois des différentes taifas rallient les armées Almoravides. Les victoires s'enchainent et les armées d'Alphonse VI sont mises en déroutes non loin de Badajoz le 23 octobre 1086. Youssef Ibn Tachfin rentre au Maroc régler des affaires internes mais le désordre en Andalousie le pousse à revenir. Il est néanmoins poussé par les fakihs à revenir, du fait des difficultés lors du siège à Aledo et surtout des divisions entre taifas qu'il considérait personnellement comme une honte pour l'islam. En 1090, un concile almoravide à Algésiras déclara la guerre aux reyes de taifas accusés d'impiété. L'alliance de certains de ces derniers avec des princes chrétiens n'empêcha pourtant pas l'irrésistible avancée des Almoravides à Al-andalus, qui s'acheva en 1094 avec la prise de Badajoz et l'impitoyable mise à mort d'Al-Mutawakil et de sa famille. Les victoires s'enchainent encore face au Cid retranché à Valence.En 1106, après la prise de Valence et alors que les Baléares sont occupées, Youssef Ibn Tachfin décède et son fils, Ali Ben Youssef hérite du trône. Fils d'une esclave chrétienne affranchie, il devient par la même occasion maître d'un empire s'étendant du Tage au fleuve Sénégal, des côtes algériennes à Tombouctou. Il nomme son frère Temyn gouverneur d'Al-andalus. Les armées almoravides défont Sancho, fils d'Alphonse VI lors du siège du château d'Uclès. Alphonse VI décèdera l'année suivante, en 1109. Ali revient alors en Andalousie et remporte les sièges de Madrid, Guadalajara et Talavera. À l'ouest, les armées almoravides poussent jusqu'à Porto, menaçant même les côtes galiciennes. À l'est, les Baléares servent de base logistique aux razzias menées contre Barcelone. Cependant, les innombrables exploits militaires ne parviennent pas à pallier le mécontentement ambiant en Andalousie où le fragile équilibre entre Mozarabes, juifs et Arabes est quelque peu rompu par la rigueur religieuse imposée par les conquérants. L'autodafé des écrits du très populaire Al-Ghazali ne fait qu'amplifier le malaise des élites culturelles, nostalgiques de l'âge d'or du califat omeyyade. La sollicitation par l'armée divine des milices chrétiennes de Reverter pour maintenir l'ordre au Maroc même est mal comprise par les tribus montagnardes du Haut-Atlas, de jour en jour plus mécontentes de l'autoritarisme almoravide.Dynastie almohadeMohammad Ibn Toumert, futur Mahdi et fils d'un amghar, chef de village de la tribu geras. Très précocement animé par un zèle religieux, il entreprit dès sa jeunesse de multiples voyages l’amenant à visiter Baghdad, Le Caire et peut-être même Damas où il découvre tout l'ampleur de la tradition musulmane, et notamment le soufisme. Rapidement, il entretient une profonde aversion pour l'étroitesse du malékisme régnant en maître en sa patrie. C'est en 1117 qu'il regagne le Maghreb, via Tripoli, puis Tunis et enfin Béjaïa où ses prêches pieuses galvanisent les foules. À Melalla, il se lie d’amitié avec le Zénète Abd El Moumen. C'est en compagnie de ce dernier qu'Ibn Toumert d'Almohades (de ‘’Al-Muwahidûn’’, الموحدون), les Unitaires. C'est à Tinmel, au cœur de la très isolée vallée du N'fis qu’il établit sa "capitale". Ses prêches rencontrent un écho considérable et il clame ouvertement son intention de liguer toutes les tribus insoumises des montagnes contre les Almoravides. Son aura grandissante suscite de jour en jour davantage d'inquiétudes de la part des Almoravides qui lancent contre lui en 1121 une expédition militaire commandée par le gouverneur du Souss, Abou Bakr Ben Mohammed El-Lamtouni. L'expédition est littéralement écrasée. Suite à cette déconvenue, les velléités s'estompèrent un temps mais en 1127 (ou 1129), une nouvelle expédition parvint dans les contreforts du Haut-Atlas aux environs d’Aghmat dans l'espoir de frapper un grand coup en pays Hintata, fief de la doctrine "Unitaire". Mais Abd El Moumen et El Béchir contrarièrent ce plan et profitant de l'effet de surprise, ils parvinrent même à assiéger ponctuellement Marrakech, capitale almoravide. Cependant, leurs faiblesses en combat de plaine les poussèrent à se retrancher en toute hâte (El Béchir mourut). Quelques mois plus tard, en septembre 1130, Ibn Toumert mourut.Mihrab de la mosquée de Tinmel, fief originel de la doctrine almohadeAbd El Moumen succéda d'abord secrètement au fondateur de la secte et privilégia une politique d'alliance avec les tribus de l'Atlas. Pour ce faire, il joua non seulement de ses origines Zénètes mais aussi de ce qui restait de cercles d'initiés qu'avait fondé son prédécesseur. Dès 1140, une intense campagne permet aux Almohades de s'attirer les faveurs des oasis du sud. Taza puis Tétouan sont les premières grandes cités à tomber. À la faveur du décès d’Ali Ben Youssef en 1143, il s'empare de Melilla et d'Al-Hoceima, faisant ainsi du nord du Maroc sa véritable base logistique. La mort du redoutable Reverter en 1145 suivie la même année de celle de Tachfin Ben Ali permet aux Almohades les prises respectives d’Oran, de Tlemcen, d'Oujda et de Guercif. S'ensuit ensuite le long et éprouvant siège de Fès qui durera la bagatelle de neuf mois durant lesquels Abd El Moumen se charge personnellement de prendre Meknès, Salé et Sebta. La conquête du Maroc s'achèvera finalement en mars 1147 par la prise de Marrakech, capitale du désormais déchu empire almoravide et dont le dernier roi Ishaq Ben Ali sera ce jour-là impitoyablement tué. Pour fêter cette victoire, Abd El Moumen fit bâtir la très célèbre Koutoubia sur les ruines de l'ancien Dar El Hajar.De manière assez inédite, les premiers efforts militaires d'Abd El Moumen désormais "intronisé" se tournent vers l'est du Maghreb, sous la menace des Normands de Sicile menés par Roger II (qui ont pris le contrôle de Djerba et Mahdia et menacent la prospère Bejaïa) et des cohortes bédouines envoyées depuis Le Caire par les souverains Fatimides, furieux de voir Zirides et Hammadides échapper à leur contrôle. Les opérations lancées s'avèrent largement fructueuses puisque les bédouins sont complètement écrasés à Béjaïa puis Sétif en 1152. En 1159, une puissante armée terrestre est levée depuis Salé, secondée par une flotte de soixante-dix navires, obligeant les Normands à se retrancher sur Sfax et Tripoli. Ainsi l'empire Almohade s'étendait-il à la fin des années 1150 de l'Océan Atlantique jusqu'aux portes de la Libye. En Andalousie la fin de la période almoravide a permis la résurgence des reinos de taifas et un regain de vigueur des Chrétiens. En 1144 ils prennent même le contrôle de Cordoue. À l'ouest, Lisbonne et Santarem sont prises également. Almeria est également prise par les Aragonais pour une décennie entière. Dos au mur, les taifas se voient obligés de faire de nouvel appel aux maîtres du Maghreb. Ainsi, avant même la prise de Marrakech par les Almohades, Jerez et Cadix s'offrent à ces derniers. Dans le sillage de la prise de Marrakech, des corps expéditionnaires permettent la conquête de tout le sud de la péninsule (Grenade, Séville, Cordoue ...) puis de Badajoz. En 1157, Almeria est reprise. Abd El Moumen décèdera finalement en 1163 à Salé. Son fils Abu Yaqub Yusuf lui succède, d'abord reconnu à Séville puis à Marrakech. Il s'efforcera jusqu'à son décès en 1184 de régner en véritable "despote éclairé", soucieux de desserrer l'étau d'orthodoxie religieuse pesant sur le Maghreb. Sous son impulsion fleurissent des arts autrement plus épanouis que sous la dynastie précédente. L’architecture en particulier atteint un véritable âge d’or, se traduisant par la construction de la Giralda à Séville, fraichement honorée du statut de capitale andalouse, ainsi que de la Tour Hassan a Rabat (dont le minaret ne fut jamais achevé) et de la Koutoubia à Marrakech, toutes trois bâties sur un modèle sensiblement équivalent. Dans d’autres registres, le palais de l’Alhambra est érigé sur les hauteurs de Grenade et les Jardins de l'Agdal sont plantés à Marrakech (cf. l'article Art almoravide et almohade). C’est également sous les Almohades que vécut le brillant philosophe Averroès (de son vrai nom Ibn Rûshd ابن رشد) ainsi que Maïmonide qui ira néanmoins s’exiler au Caire afin de pouvoir pratiquer librement sa religion (il était de confession hébraïque). À la mort d’Abu Yaqub Yusuf, les Almoravides demeurés maîtres des Baléares s’en vont porter le glaive là où jadis sévissaient les Normands. Ils arrachent Alger, Miliana, Gafsa et Tripoli aux Almohades et subventionnent des tribus bédouines d’Ifriqiya qui s’en iront mener des razzias dans tout le Maghreb médian et descendront même jusque dans les oasis du Drâa. Matées par les vigilantes milices d’un certain gouverneur Abu Yusf, ces tribus bédouines seront par la suite sédentarisées dans l’ouest marocain, dans l’ancien pays bergouata où elles contribueront à l’effort d’arabisation des plaines du Gharb et de la Chaouia. Après la victoire d’Alarcos durant laquelle Alphonse VIII est battu par le souverain Abu Yusuf Yaqub al-Mansur, les derniers fauteurs de troubles Almoravides sont écrasés dans le sud tunisien. C’est l’âge d’or almohade.Bataille de Las Navas de TolosaMuhammad an-Nasir succède à son père en 1199. Le 16 juillet 1212, son armée de 200 000 hommes est mise en déroute par une coalition de près de 220 000 chrétiens venus de France, d’Aragon et de Catalogne, de León et de Castille. C’est la Bataille de Las Navas de Tolosa que l’histoire retiendra comme l’évènement charnière de la Reconquista. L’autorité des Almohades sur leur empire sera durablement affaiblie par cette débâcle, au point que le Muhammad an-Nasir renoncera à son trône l’année suivante, le cédant à son fils. À 16 ans, Yusuf al-Mustansir accède donc au trône. Dépourvu d’autorité, il voit rapidement le Maghreb médian lui échapper. Il en va de même en Andalousie où le gouverneur almohade de Murcie réclame une régence et franchit le détroit pour le faire savoir. À Séville, Al-Mamoun fait sensiblement de même. Les taifas renaissent de leurs cendres et imposent le malékisme. À Marrakech même les cheikhs souhaitent procéder à l’élection d’un nouveau calife, ne laissant d’autre alternative au jeune souverain que la fuite pour un temps. Son fils, Abd al-Wahid al-Makhlu lui succède en 1223. Il mourra étranglé l’année même. Les cheikhs de Marrakech procèderont alors à l’élection d’ Abu Muhammad al-Adil. Les Hafsides, du nom d’Abû Muhammad ben ach-Chaykh Abî Hafs, autrefois vizir de Muhammad an-Nasir déclarent leur indépendance en 1226, sous l’impulsion de Abû Zakariyâ Yahyâ. La mort d’Abu Muhammad al-Adil marquera le début de l’ingérence du Royaume de Castille dans les affaires marocaines. Ferdinand III de Castille soutiendra Abu al-Ala Idris al-Mamun tandis que les cheikhs soutiendront le fils de Muhammad an-Nasir, Yahya al-Mutasim. C’est le premier qui prit pour un temps l’ascendant, parvenant à prendre Marrakech et à massacrer les cheikhs. Il renia la doctrine religieuse almohade au profit du malékisme et consentit en paiement de sa dette à construire l’église Notre-Dame de Marrakech en 1230. L’édifice fut détruit deux ans plus tard. En 1233, son fils Abd al-Wahid ar-Rachid reprit Marrakech et chassa de Fès les Bani Mari futurs Mérinides (ces derniers faisaient payer à la ville et à sa voisine Taza un tribut depuis 1216), permettant de réunifier le Maroc. En Andalousie, Cordoue tombe aux mains de Ferdinand III de Castille dès 1236. Valence lui emboitera le pas deux ans plus tard, puis ce sera au tour de Séville en 1248. Entre temps, Abu al-Hasan as-Said al-Mutadid parviendra à rétablir un semblant d’unité sur le Maroc mais accumulera les échecs face aux Mérinides dont l’avancée est irrésistible sur le Maroc septentrional. Pour une trentaine d’année, les Almohades survivront, recroquevillés sur la plaine du Haouz et payant un tribut à leurs voisins septentrionaux. En 1269, Marrakech tombe. En 1276, c’est au tour de Tinmel. Un siècle et demi plus tard, la boucle almohade est bouclée.
Dynastie des MérinidesEmpire mérinide à son apogée (1347-134822), à la veille de la défaite de Kairouan (1348)Emblème de la dynastie mérinideContrairement aux deux dynasties précédentes, la montée en puissance des Mérinides n’est pas à mettre sur le compte d’une démarche personnelle associable à un individu mais plutôt à l’affirmation collective d’une tribu. L’autre rupture que marque l’accession au pouvoir des Mérinides est l’abandon du leitmotiv de la purification religieuse au profit d’une conception de la conquête du pouvoir plus classique, plus conforme à l’identité tribale des protagonistes.La tribu en question est une tribu zénète dont les origines sont issues des Wassin 23. Toujours est-il que les Beni Merin (ou Bani Mari) constituent tout au long du XIIe siècle l’archétype d’une tribu berbère lambda, nomadisant entre le bassin de la Haute-Moulouya à l’ouest (entre Guercif et Missour) et le Tell algérien, au sud de Sidi bel Abbès à l’est. La première occurrence de la tribu des Beni Merin dans l'historiographie marocaine coïncide avec leur participation en tant que groupe à la bataille d'Alarcos (1196), bataille finalement remportée par le camp almohade. C’est à cette occasion que s’illustre Abd al-Haqq considéré comme le véritable fondateur de la dynastie mérinide. De retour au pays, la tribu retombe dans un anonymat relatif jusqu’à la cinglante défaite almohade de Las Navas de Tolosa à l’issue de laquelle les troupes Mérinides iront défaire 10 000 soldats Almohades. Suite à ce succès, les Mérinides s’installent temporairement dans le Rif, soutenus par des Miknassas sédentarisés au nord de Taza. Dès 1216, ils se faisaient payer tribut par les cités de Fès et Taza. Les Almohades soucieux de restaurer leur autorité sur tout leur territoire lancent de nombreuses contre-offensives, le plus souvent vaines. C’est au cours d’une de ces manœuvres que décède Abd al-Haqq. Son fils Uthman ben Abd al-Haqq lui succède. Dès 1227, toutes les tribus entre le Bou Regreg et la Moulouya ont fait allégeance aux Mérinides. En 1240, Uthman ben Abd al-Haqq décède, assassiné par son esclave chrétien. C’est son frère Muhammad ben Abd al-Haqq qui lui succède, assiégeant avec un succès relatif Meknès. Il décède en 1244, tué par des milices chrétiennes au service des Almohades. Au milieu de la décennie 1240, les troupes Almohades sont mises en déroutes à Guercif. Les Mérinides s’engouffrent alors dans la très stratégique Trouée de Taza, tremplin qui leur permit d’entreprendre le siège de Fès en août 1248 et d’envisager la prise de toute la moitié nord du Maroc. Mais la moitié sud n’est pas en reste. Abu Yahya ben Abd al-Haqq ayant précédemment succédé joue des amitiés traditionnelles des Beni Merin avec les Béni-Ouaraïn du Moyen Atlas et d’autres tribus du Tafilalet pour contrôler les oasis et détourner les revenus du commerce transsaharien de Marrakech vers Fès, désignée comme capitale mérinide.En 1258, Abu Yusuf Yaqub Ben Abd Al-Haqq succède à son frère enterré dans l’antique Nécropole de Chella qu’il avait commencé à réhabiliter. Le début de son règne est marqué par une lutte avec son neveu qui réclamait la succession. Ce dernier parvient à prendre Salé. La situation à l’embouchure du Bou Regreg profite à la Castille qui prendra la cité en otage durant deux semaines. L’ouest du Rif fut également en proie à de nombreuses insurrections Ghomaras tandis que Ceuta et Tanger étaient alors aux mains d’un sultan indépendant, un dénommé El Asefi. Rapidement le nouveau souverain exprima son désir d’en découdre rapidement avec les Almohades retranchés dans le Haouz, l’est des Doukkala et une partie du Souss. Une première tentative en ce sens se solda par un échec en 1262. Les Almohades pressèrent alors les Abdalwadides d’attaquer leurs rivaux Mérinides par surprise. Yghomracen, célèbre souverain abdalwadide fut défait en 1268. L’année suivante, Marrakech fut définitivement prise.Medersa Bou Inania de MeknèsDurant les années qui suivirent, il bouta les espagnols hors de tous leurs établissements atlantiques jusqu’à Tanger. En 1276, Fès, nouvelle capitale du royaume se voit augmentée d’un nouveau quartier, à l’écart de l’ancienne ville, où se côtoient notamment le nouveau palais royal et le Mellah. C’est Fès El Jedid. Globalement la ville connaîtra sous l’ère mérinide un second âge d’or, après celui connu sous les Idrissides. Après la pacification totale du territoire et la prise de Sijilmassa aux Abdalwadides, le sultan franchit le détroit et tente de reconstituer la grande Andalousie musulmane des Almohades. Les entreprises espagnoles des Mérinides furent complexes mais n’accouchèrent que de peu de résultats concrets. Suite au siège de Xerès, un traité de paix stipulant le retour de nombreux documents et ouvrages d’art andalous (tombés aux mains des chrétiens lors des prises de Séville et Cordoue) vers Fès. En 1286, Abu Yusuf Yaqub Ben Abd Al-Haqq décède à Algésiras. Il est inhumé à Chella. Son fils Abu Yaqub Yusuf, plus tard dit an-nāsr, lui succède et se voit confronté dès son intronisation à un durcissement des révoltes dans le Drâa et à Marrakech et à un désaveu de certains membres de sa famille, s’alliant tantôt avec les Abdalwadides ou les révolté. Il rendit Cadix aux Nasrides de Grenade en guise de bonne volonté mais 6 ans plus tard, en 1291, ces derniers, alliés aux Castillans dont ils sont les vassaux, entreprennent de bouter définitivement les Mérinides de la Péninsule Ibérique. Après quatre mois de siège, Tarifa est prise par les Castillans. Mais les yeux d’Abu Yaqub Yusuf an-Nasr sont plutôt rivés sur Tlemcen, capitale des éternels rivaux des Beni Merin que sont les Abdalwadides. Il se dirige vers Tlemcen à la tête d’une armée cosmopolite puisqu’essentiellement composée de mercenaires chrétiens et Kurdes. Le siège durera 8 ans et se poursuivra jusqu’à l’assassinat du souverain, des mains d’un des eunuques de son harem, en 1307.Jusqu’à l’avènement d’Abu al-Hasan ben Uthman en 1331, la dynastie est marquée par une forme de décadence dont les principaux symptômes sont la multiplication :• Des querelles de succession • Des révoltes populaires (des difficultés dans le Rif, à Ceuta et Tanger se surajoutèrent au climat insurrectionnel croisant à Marrakech et dans le Souss) • Des révoltes militaires (c’est la première fois dans l’histoire du Maroc que les généraux de l’armée royale auront leur mot à dire dans la gestion des affaires royales). En 1331 donc, Abu al-Hasan ben Uthman succède à son père, quelques mois seulement après avoir obtenu son pardon. Rapidement, l’obsession de ses aînés pour Tlemcen le rattrape. Il entame un nouveau siège sur la ville qui s’avèrera vain. Il évince ceux qui dans son entourage familial le jalousent mais sait faire preuve d’une grande dextérité dans sa gestion des velléités tribales. Tlemcen tombe enfin en 1337. Abu al-Hasan ben Uthman est auréolé de gloire. Cette victoire lui ouvre la voie du Maghreb médian mais avant de s’engouffrer dans cette brèche ouverte en direction d’Ifriqiya, le souverain tient à venger la mort de son fils Abu Malik, surpris par les Castillans après son succès à Gibraltar en 1333. La bataille de Tarifa, le 30 octobre 1340 se solde par une lourde défaite qui signera la fin définitive des ambitions marocaines en terre espagnole. Sept années plus tard, le sultan et ses armées parviennent à soumettre l’Ifriqiya. L’année suivante pourtant, les Mérinides essuient une cuisante défaite à Kairouan. L’écho de la déconvenue est grand, au point que nait et se répand une folle rumeur selon laquelle Abu l’Hassan serait mort au combat. À Tlemcen, Abu Inan Faris est alors intronisé. C’est de sa volonté qu’émanera la construction de la medersa Bou Inania de Fès. Il a d’ailleurs également parachevé la construction de la Medersa Bou Inania de Meknès, entamé par son aîné. Ce dernier tentera un vain retour via Alger puis Sijilmassa. Il est finalement défait et tué par les armées de son fils sur les rives de Oum Errabiaa. Abu Inan Faris, profondément chagriné par ce décès, tentera alors de faire asseoir son autorité sur l’ensemble du royaume, de nouveau fragilisé par la recrudescence des velléités insurrectionnelles. Il s’entoure à ces fins d’Ibn Khaldoun, penseur de génie et véritable précurseur de la sociologie moderne. Son neveu, maître de Fès, est exécuté, mais à l’occasion de ce déplacement au Maroc, c’est Tlemcen qui se soulève. Une intense campagne permet un certain regain de vigueur des Mérinides mais Abu Inan est étranglé des mains d’un de ses vizirs le 3 décembre 1358, neuf ans seulement après son accession au pouvoir.Nécropole de ChellaL’anarchie est alors à son paroxysme. C’est le premier grand déclin de la dynastie. Chaque vizir tente de porter sur le trône le prétendant le plus faible et manipulable. Les richesses patiemment accumulées par les souverains précédents sont pillées. Un premier prétendant venu de Castille parvient à se soustraire pour un temps à ce diktat des vizirs. Il s’appelle Abû Ziyân Muhammad ben Ya`qûb plus simplement appelé Muhammad ben Yaqub. Reconnu et acclamé dans le nord du Maroc, il règne à partir de 1362 sur un royaume dont seule la moitié nord (de la Tadla aux contreforts méridionaux du Rif) est demeurée loyale à l’autorité mérinide. Tout au long de son bref règne, il tentera de faire évincer un à un les vizirs jugés encombrants mais c’est des mains d’un de ces derniers, le grand vizir Omar, qu’il périra en 1366. Omar désincarcère alors le fils d’Abu l’Hasan, Abu Faris Abd al-Aziz ben Ali ou plus simplement Abd al Aziz. Après avoir réussi le tour de force d’évincer bon nombre de vizirs dont celui qui l’a porté au pouvoir, il parvient à mater le pouvoir parallèle en place à Marrakech (pouvoir dit d’Abou l'Fadel, vaincu en 1368). Il parvient à asseoir son autorité en pays Hintata, puis dans le Souss et à Sijilmassa. En 1370, Tlemcen, où s’était reconstitué le pouvoir abdalwadide, retombe aux mains des Mérinides. Mais deux ans plus tard seulement, il s’éteint. Le royaume est à nouveau scindé en deux, les zaouias prenant le pouvoir à Marrakech. La peste noire se fait dévastatrice.S’ensuivent 21 années de déclin durant lesquelles se multiplient les intrigues dynastiques, les coups politiques des différents vizirs, les ingérences Nasrides et de vaines tentatives de coup d’éclat militaires face à Tlemcen. Durant les deux périodes de déclin, la pratique de la course se développe, tant dans le nord, dans les environs de Tanger et Ceuta, que sur la côte atlantique.En 1399, alors que le Maroc est en proie à une anarchie des plus totales, le roi Henri III de Castille arme une expédition navale destinée à annihiler la pratique de la course depuis Tétouan. En fait, la ville est non seulement mise à sac mais également totalement vidée de sa population (la moitié est déportée en Castille). En 1415, c’est au tour de Ceuta de tomber aux mains des navires de Jean Ier, roi du Portugal, lui aussi en croisade contre la course.La dynastie mérinide connait un tragique déclin. Abu Said Uthman ben Ahmad dit Abu Said succède à Abu Amir Abd Allah dans des circonstances troubles. Prince taciturne, il se tourne à nouveau vers Tlemcen. Mais le vent a tourné et Abou Malek, souverain abdalwadide, pétri de haine à l’encontre des maîtres de Fès, parvient à prendre la ville et impose un souverain fantoche. Les document concernant cette période sont très flous et se contredisent. Toujours est-il que Abu Muhammad Abd al-Haqq succède à Abu Said alors qu’il n’a qu’un an (1421). Cette accession au trône appela bien sûr une régence. Les vizirs Wattassides s’avèreront incontournables.L'arrivée des Andalous et des Moriscos (morisques)Articles connexes : Al-Andalus, Grenade (Espagne), Cordoue, Séville, Tolède, Boabdil, Moriscos, Musique arabo-andalouse et Reconquista.Dès le début des succès de la Reconquista, des arabo-andalous ont commencé à se replier vers le Maroc ; ainsi dès le XIIe siècle certains andalous décidèrent de quitter l'Espagne maure mais la majorité d'entre eux été contraints de quitter l'Espagne principalement en 2 temps : à la chute de Grenade en 1492, et en 1609 avec l'expulsion des Morisques et se replient vers le Maghreb.Il est nécessaire de rappeler, qu'avant 1492, la proximité géographique du Maroc avec l'Espagne andalouse a naturellement induit des échanges constants et divers entre ces 2 pays.La proximité du Maroc et la volonté de retour va entrainer la présence d'une grande concentration d'andalous sur les rives Nord du Maroc. Les rois catholiques voyant dans cette concentration un danger potentiel, situé à juste à 14 km de leur rive, attaquèrent les rives Nord du Maroc et du Maghreb et prirent les villes de Melilla et Ceuta afin de prévenir toute tentative de retour.L'arrivée massive de ces andalous, que le Maroc devra intégrer dans les tissus social et économique, va marquer un nouveau tournant dans la culture, la philosophie, les arts, la politique.....du Maroc. Notons que de nombreux intellectuels et artistes andalous rejoindront les cours royales.L'arrivée et l'installation des morisques au Maroc sera délicate dans certaines villes du pays.Les moriscos installés à Rabat (dite Salé le Neuf) et Salé (aussi dite Salé le Vieux) formèrent des républiques corsaires vivant de courses commerciales fructueuses qui les emmenèrent à négocier avec de nombreux états (Espagne, Portugal, France, Angleterre, Hollande, Islande....); le succès de ces courses commerciales rentables créa des jalousies en Occident.Les arabo-andalous arrivés au Maroc vont soit s'installer dans d'anciennes villes soit en construire de nouvelles ; Las andalous se sont principalement installés dans le nord du pays comme à Tanger, Tétouan, Oujda, Chefchaouen mais aussi à Rabat Salé et Fès.Dynastie des SaadiensArticle détaillé : saadiens.Au début du XVIe siècle, les Saadiens24 ou Sa`dides25 dirigent des tribus venues de la vallée du Draâ, exaspérées par les offensives chrétiennes, qui se révoltent contre les berbères Wattassides et les chassent du pouvoir.Dynastie des AlaouitesArmoiries du Royaume du Maroc (1957)Les Alaouites (à ne pas confondre avec les Alaouites de Syrie) sont les membres de la dynastie marocaine régnante depuis le XVIIe siècle. Ils sont originaires du Tafilalet et considérés descendants d'Ali.Le Maroc au cours des croisadesCette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !De nombreux marocains partirent contre les croisés chrétiens. Ils établirent en Palestine un quartier qui portent jusqu'à nos jours le nom de " Quartiers des Marocains " ; de nombreux palestiniens descendent de ces marocains installés en Terre sainte.GéographiePhoto satellite du MarocGéographie physiqueArticle détaillé : Géographie du Maroc.Le Maroc se caractérise par une grande diversité de paysages. L'explication à cela est, à l'instar de ce que l'on peut observer en Algérie également, la présence de la chaîne de l'Atlas qui joue un rôle de barrière et de filtre climatique. Le Maroc compte deux massifs montagneux : l'Atlas, subdivisé en Moyen-Atlas au nord, Haut-Atlas au centre et Anti-Atlas au sud, et le Rif (Rif occiendental et Rif oriental), massif montagneux faisant partie du système des Cordillères Bétiques et situé face à la Méditerranée, avec un climat européen. Le point culminant du Maroc (et d'Afrique du Nord) est le Jbel Toubkal qui culmine à 4 167 m. Quant au Rif, il culmine à 2 450 m avec le Djebel Tidirhine.Entre l'Océan Atlantique et l'Atlas, une constellation de plaines à la fertilité relativement élevée constitue ce que l'on désigne parfois sous le nom de "Maroc utile". Les plaines marocaines sont de deux types : les plaines littorales d'une part, et les plaines intérieures d'autre part. Les plaines littorales sont Zaër (région de Rabat - Rommani),le Gharb (région de Kénitra), la Chaouïa (région de Casablanca), la Doukkala (El Jadida et Safi) et le Souss (hybride). Les plaines intérieures quant à elles profitent des barrières climatiques que constituent l'Atlas et le Rif (Rif oriental) et qui régulent quelque peu la pluviosité du fait de son climat européen. Ces plaines sont au nombre de trois : le Haouz (région de Marrakech), la Tadla (région de Beni Mellal) et le Saïss (région de Meknès et de Fès) se prolongeant via la trouée de Taza à travers la vallée de l'oued Inaouen.Au sud et à l'est de la chaîne de l'Atlas, l'omniprésence du désert et la pauvreté de la terre ne permettent qu'une occupation humaine clairsemée. À l'est, la population s'organise plus volontiers autour d'oueds (cours d'eau partiellement et périodiquement asséchés) comme le Drâa et le Ziz tandis qu'au sud ou même dans l'extrême-orient marocain, les oasis sont véritablement de type sahariennes (Guelmim, Smara, Figuig…).Frontières terrestresÀ l’est et au sud-est, le Maroc est limitrophe de l’Algérie. Au nord, le Maroc est limitrophe des enclaves espagnoles de Ceuta et de Melilla – villes réclamées par le Maroc. Le tracé des frontières orientales du Maroc ont été imposées par la France pendant la période coloniale. Lors de la guerre d'Algérie, celle-ci pensait conserver les Territoires du Sud algériens, avant de les céder à l'Algérie lors des négociations d'Évian en 1962. On sait aujourd'hui que le GPRA avait autorisé la France à procéder non loin de Béchar et jusqu'en 1967 à des activités militaires restées secrètes.[réf. souhaitée]Le tracé des frontières avec les pays et territoires limitrophes est de26 :• 1 601 km avec l’Algérie (tracé reconnu par la convention de 1972 entre le Maroc et l'Algérie27) • 16 km avec l’Espagne : enclave de Ceuta (6,3 km) et enclave de Melilla (9,6 km) ; • 1 561 km avec la Mauritanie. ClimatArticle détaillé : Climat du maroc.L'EnvironnementArticle détaillé : Liste des écorégions du Maroc.Géographie humaineSubdivisionsArticle détaillé : Subdivisions du Maroc.
Carte des régions du Maroc.NB : Les provinces notées 06, 07 et 11 sont partiellement ou intégralement situées au Sahara OccidentalLe Maroc compte seize régions ayant chacune à sa tête un wali, ainsi qu’un Conseil régional, représentatif des « forces vives » de la région. Ces régions ont le statut de collectivité locale28.L’article 101 de la Constitution indique : « Elles [Les collectivités locales] élisent des assemblées chargées de gérer démocratiquement leurs affaires dans les conditions déterminées par la loi. Les gouverneurs exécutent les délibérations des assemblées provinciales, préfectorales et régionales dans les conditions déterminées par la loi. »Les numéros de la liste ordonnée sont ceux figurant sur la carte ci-contre ; sont indiquées également entre parenthèses les codes ISO 3166-2 correspondants (toujours à deux chiffres) :1. Chaouia-Ouardigha (09) ; 2. Doukhala-Abda (10) ; 3. Fès-Boulemane (05) ; 4. Gharb-Chrarda-Beni Hssen (02) ; 5. Grand Casablanca (08) ; 6. Guelmim-Es Smara (14) (inclut une partie du Sahara occidental, la province d’Es Smara) ; 7. Laâyoune-Boujdour-Sakia el Hamra (15) (inclut une partie du Sahara occidental) ; 8. Marrakech-Tensift-Al Haouz (11) ; 9. Meknès-Tafilalet (06) ; 10. L'Oriental (04) ; 11. Oued Ed-Dahab-Lagouira (16) (situé au Sahara occidental) ; 12. Rabat-Salé-Zemmour-Zaër (07) ; 13. Sous-Massa-Drâa (13) ; 14. Tadla-Azilal (12) ; 15. Tanger-Tétouan (01) ; 16. Taza-Al Hoceima-Taounate (03). Villes principalesArticle détaillé : Liste de villes du Maroc.La capitale administrative et politique du Maroc est Rabat. La capitale économique du pays et la plus grand ville du Maroc est Casablanca.Liste des villes ayant plus de 60 000 habitants en 200429
Ville Divers Population (2004)Casablanca (Dar el-Beida) • Capitale économique • 1ère métropole du Maroc et du Maghreb • Chef-lieu du Grand Casablanca 3 111 997Rabat-salé• Capitale du royaume • Chef-lieu du Rabat-Salé-Zemmour-Zaër • Ville impériale 1 622 860Fès• Chef-lieu du Fès-Boulemane • Capitale spirituelle • Ville impériale 946 815Marrakech• Chef-lieu du Marrakech-Tensift-Al Haouz • Ville impériale • 1ère ville touristique du royaume 823 154Tanger• Chef-lieu du Tanger-Tétouan • 2ème ville économique • le plus grand port de commerce 669 685Meknès• Chef-lieu du Meknès-Tafilalet • Ville impériale • Capitale de l'agriculture 876 152Agadir• Chef-lieu du Souss-Massa-Drâa • 2ème ville touristique • le plus grand port de Pêche 742 130Oujda• Chef-lieu de l'Oriental • Capitale du Rai Marocain • Berceau de la Musique Aarfa Ancêtre Alaouï et Reggada 614 053Kénitra• Chef-lieu du Gharb-Chrarda-Beni Hssen • Base aérienne américaine 581 543Tetouan 437 773Safi• Chef-lieu du Doukhala-Abda • Important port d'exportation de sardines 394 856Mohammedia 296 815Laâyoune• Laâyoune-Boujdour-Sakia el Hamra 290 148Beni Mellal• Chef-lieu du Tadla-Azilal 232 691Khouribga• Capitale du phosphate 210 082El Jadida 203 863Taza• Chef-lieu Taza-Al Hoceima-Taounate • Corridor de Taza reliant l'est à l'ouest marocain, entre l'Atlas et le Rif 196 210Nador• 2ème centre bancaire et premier pôle sidérurgique du pays 195 508Settat• Chef-lieu Chaouia-Ouardigha 144 188Ksar el-Kébir 114 439Larache 113 142Khémisset 110 751Guelmim• Chef-lieu Guelmim-Es Smara 123 149Berrechid 102 767Berkane• Capitale des Clémentines marocaines 92 000Dakhla• Chef-lieu de l'Oued Ed-Dahab-Lagouira (Sahara occidental) 82 832Taourirt 80 024Essaouira 72 911Ouarzazate• Le Hollywood marocain 78 481



























































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